Leader visionnaire et engagé dans la transformation de notre rapport à la terre et à la société. Découvrez sa vision pour un avenir durable et éthique.
Jean-Marc Esnault est président-fondateur du fonds de dotation « La Terre et les Hommes » et du Think-tank « Terre d’avenir ». Co-fondateur de la revue
Ruralités aux éditions Ouest-France, il intervient régulièrement dans les médias. Il est également l’auteur d’essais dans lesquels il s’appuie sur une approche transdisciplinaire
et humaniste.
Jean-Marc Esnault est directeur général de The Land, un espace de formation, de réflexion, de culture et d’innovation sociale comme entrepreneuriale.
Économiste et sociologue de formation, formé notamment aux politiques d’emploi et au développement social des organisations, il s’intéressera pendant les années
90 à la transgression des normes professionnelles, dans une période où le libéralisme et la mondialisation conduisent les entreprises et leurs dirigeants à une compétitivité exacerbée au
détriment de la morale, de préoccupations éthiques et s’affranchissant même quelquefois des normes juridiques.
copyright photo studio carlito
Au milieu des années 2010, après avoir exercé différentes fonctions à responsabilité, il est nommé à la direction générale d’un groupe scolaire composé de 3 lycées agricoles. Il transforme cet
ensemble pour en faire un véritable écosystème agrégeant 31 entités articulées autour de 5 pôles et donne naissance à The Land. The land, c’est aujourd’hui une douzaine d’écoles
d’enseignement supérieur spécialisées, des rendez-vous médiatiques et culturelles, des espaces de réflexion, de recherche et de prospective, de l’accompagnement à
l’entrepreneuriat et à l’intrapreneuriat. On y croise étudiants, chercheurs, dirigeants politiques et économiques, artistes, enseignants. C’est un véritable melting-pot
d’intelligences sur 7 ha et 3 sites en Bretagne.
The land, cet anglicisme qui signifie la Terre traduit les valeurs défendues au sein de cette organisation placées sous sa direction générale, valeurs autour du bien-produire, du
bien-consommer, du bien-vivre et du respect de l’environnement.
MOTS CLEFS ET THÉMATIQUES
Jean-Marc Esnault intervient sur les enjeux de transition sociétale et environnementale sur les thématiques du bien-vivre,
du bien-produire, du bien-consommer, de l’environnement et de l’équilibre des territoires dans une approche transversale et transdisciplinaire interrogeant l’économique,
le politique et le social.
Au-delà des frontières urbaines : équilibre et durabilité
Au lendemain de la covid, nombreux ont été les ménages qui ont pensé à déménager pour s’installer à la mer ou à la campagne. Certains ont franchi le pas, alors que d’autres continuent de rêver
d’un jardin et d’une maison individuelle depuis la métropole où ils travaillent et où ils ont élu domicile.
Quel est l’ampleur réelle de ce phénomène ? Pourquoi ce retour vers la terre ? Lame de fonds ou épiphénomène ? Quels en sont les déterminants ? Allons-nous assister à une certaine forme de
reconquête des territoires ruraux ou à une concentration toujours plus fortes des populations en milieu urbain, une ville qui serait elle-même toujours plus verte ? Quelles sont
les limites auxquelles nous pourrions être confrontés demain ? Comment penser l’occupation du territoire de manière plus harmonieuse en conjuguant l’épanouissement des individus, le respect de
l’environnement et l’émergence de nouveaux modes de travail et de nouveaux modèles d’entreprise.
L’objectif de cette conférence est de mettre en évidence les notions d’équilibres et de déséquilibres (personnels, professionnels, économiques,
sociaux…) et l’influence sur nos vies de la manière dont nous occupons le territoire.
Accélération, Finitude et Crise Civilisationnelle : Réinventer Notre Économie ?
L’Homme artificialise depuis le Néolithique, période de la préhistoire où il est passé du statut de chasseur-cueilleur au statut de paysan. Il a dès lors procédé à une forme de sélection
génétique au travers de l’élevage. On est passé du moufton au mouton, de la vache à l’auroch, du sanglier au cochon. Il a brûlé des forêts pour en faire des terres arables. Pourquoi
l’artificialisation, la déforestation, la sélection génétique qui n’était pas des problèmes au néolithique en sont-ils devenus aujourd’hui ?
Jean-Marc Esnault montrera comment accélération et finitude ont été causes et symptômes de cette menace. Au travers l’accélération, il faut
entendre la croissance démographique exponentielle, la croissance des échanges avec la mondialisation ou encore les avancées en matière de progrès technique. En parallèle, l’Homme a pris
conscience de la limitation des ressources naturelles, des atteintes à l’environnement, de la fragilité des écosystèmes
L’objectif de la conférence est de mettre en évidence que les menaces actuelles ont des racines très anciennes et que le chemin que nous avons parcouru
depuis le néolithique nous amène non pas à une impasse, mais à une crise civilisationnelle de laquelle on ne sortira qu’en repensant notre économie.
Innover pour résister : perspectives en temps de crise
Dans une période où on parle de crise environnementale, sociétale, voire civilisationnelle, on pourrait être tenté de vouloir faire machine arrière et de refuser toute forme d’innovation. C’est
la matrice de compréhension du monde issue du siècle des lumières qui semble aujourd’hui remise en cause. Si la science et le progrès nous ont permis de lutter contre l’obscurantisme, ils nous
amènent aussi en nous comportant « comme maître et possesseur de la nature » pour reprendre la célèbre formule de Descartes, à porter atteinte à l’environnement et aux conditions de vie sur
Terre.
Jean-Marc Esnault explique que l’Homme a toujours innové et qu’il innovera toujours. Du biface à l’IA, il est un processus naturel dans
l’évolution de toute société d’innover, qu’il s’agisse d’une société au sens d’organisation humaine ou de la société au sens d’entreprise. Il démontrera que l’innovation peut nous amener sur des
chemins dangereux, mais que ce n’est pas l’innovation qui est bonne ou mauvaise, c’est l’usage qu’on fait de l’innovation qui peut lui donner un caractère bénéfique ou maléfique.
Il invitera ainsi à la réflexion sur les différentes formes d’innovation en considérant qu’il faut penser l’innovation aujourd’hui de plus en plus au travers des usages et
l’hybridation
L’objectif de la conférence est de montrer que l’innovation est un processus nécessaire à la survie d’une société, tant au sens organisation humaine qu’au
sens d’entité économique, mais qu’elle doit être pensée pour ne pas se transformer en une menace.
Dépasser les contraintes : le management à l’Ère d’un travail redéfini
Avec l’exode rural et la révolution industrielle, on est passé d’un espace où se confondait vie privée et vie professionnelle à la dissociation de ces deux sphères. Au travers un certain nombre
de luttes sociales, nous sommes parvenus à la diminution du temps de travail avec ces dernières années le passage aux 35 heures et l’amélioration des conditions de travail. Si la pénibilité
physique des métiers s’est très largement réduite, les burn-out se sont quant à eux multipliés. De quoi est-ce révélateur ?
Jean-Marc Esnault montrera que contrairement à une idée largement répandue, les jeunes générations ont des attentes fortes par rapport aux
travail, que ces attentes, lorsqu’elles sont déçues conduisent au turn-over dans l’entreprise, tandis que d’autres qui restent en poste malgré leur insatisfaction sont psychologiquement
fragilisés.
Les nouvelles générations ne travaillent plus uniquement pour réussir dans la vie, mais davantage pour réussir leur vie. Le statut social et la rémunération qui ont pendant longtemps été les
moteurs principaux dans une carrière professionnelle ne suffisent plus à l’épanouissement de ces nouveaux travailleurs qui s’engagent dans un emploi comme ils s’engageraient dans le monde
associatif : pour un salaire, mais aussi pour la bonne cause et par envie. Ils font sauter les dernières contraintes liées aux cadres formels, aux horaires, aux procédures, à la ligne
hiérarchique, à l’environnement de travail…
L’objectif de la conférence est de montrer que précisément parce que le travail n’est plus du travail, le management devient un art de plus en plus compliqué
qui repose sur de nouvelles règles.
Réinventer l’Entreprise : Quelle Place pour les Modèles d’Hier dans le Monde de Demain ?
Après une France paysanne où l’Homme faisait corps avec la nature, nous avons connu une France industrielle marquée par la parcellisation des tâches et le développement du salariat, puis la
tertiarisation de l’économie qui a donné naissance à de nouvelles entreprises et de nouvelles formes de travail. Ces dernières années le nombre des créations d’entreprise a augmenté sous
l’impulsion du statut d’auto-entrepreneur. Les entreprises existantes sont elles-mêmes en pleine évolution dans leurs organisations fonctionnelles et hiérarchiques, dans leurs activités
productives et dans leur rapport au territoire. Ces évolutions sont les symptômes d’un monde en crise qui réinterroge la sphère économique avec des entreprises à qui l’on demande de tenir un
nouveau rôle d’impulsion ou d’accompagnement à la transition sociétale et environnementale.
Dans un tel contexte qui peut conduire les dirigeants à des injonctions contradictoires en leur demandant d’atteindre des objectifs économiques, mais aussi des performances extra-financières,
quels sont les nouveaux modèles entrepreneuriaux en émergence ? Quelles sont leurs vertus ? Leurs limites ? Faut-il s’en inspirer ? L’entreprise d’hier a-t-elle encore sa place dans le monde de
demain ? Assistons-nous ou allons-nous assister à l’émergence d’un nouveau secteur économique ? On distingue parfois aujourd’hui un quatrième secteur, celui du numérique et de l’innovation,
un secteur aux contours un peu flou au confluent du secteur secondaire et du secteur tertiaire.
L’objectif de la conférence est de mettre en évidence que l’entreprise a toujours évolué et que nous entrons dans une nouvelle ère qui va bousculer les
équilibres ouvrant de nouveaux défis et de nouvelles perspectives aux acteurs économiques.