L'économiste et entrepreneur Olivier BABEAU


OLIVIER BABEAU contact economiste intervenant
ENS de Cachan, ESCP, diplômé de troisième cycle en économie et en philosophie, agrégé d’économie et docteur en sciences de gestion, OLIVIER BABEAU est économiste, entrepreneur et professeur à l’université de Bordeaux.
Il a été la « plume » d’un ministre, d’un premier ministre et de plusieurs candidats à l’élection présidentielle. Il a fondé et préside l’Institut Sapiens, la première think tech française dont la mission est de réfléchir aux bouleversements provoqués par les nouvelles technologies dans l’économie et la société.
Régulièrement invité en tant qu'expert dans les médias pour commenter l’actualité économique, il est chroniqueur pour Les Echos, Le Figaro, LCI et L'Opinion. OLIVIER BABEAU est, de plus, reconnu en tant que conférencier de haut niveau sur les sujets liés à la technologie et à la place de l'humain dans le numérique.
Essayiste, OLIVIER BABEAU a publié de nombreux livres dont: Le management expliqué par l’art (Ellipses, 2013); La Nouvelle Ferme des Animaux, fable politique et économique à l’usage des hommes (Les Belles Lettres, 2016); L’Horreur politique, l’Etat contre la société (Les Belles Lettres 2017); Éloge de l’hypocrisie (Cerf, 2018). A paraître en mai 2020: L'Horreur numérique (Buchet-Chastel).



Exemple de présentation d'une conférence  " Choisir d’être humain à l’ère des machines "

La science dévoile chaque jour d’enivrantes découvertes. Demain l’aveugle retrouvera la vue, le sourd entendra, la paralytique courra plus vite qu’Usain Bolt. La machine est annoncée comme solution universelle. Le Deus ex machina des théâtres d’hier se change en Machina deus  : le robot se fait Dieu. L’artificielle apparition d’hier devient une divinité réelle qui risque toutefois fort de nous soumettre au lieu de nous servir. Les promesses d’un avenir meilleur ont toutes leurs faces obscures. Il y a là de quoi pousser un cri d’angoisse, un soupir de regret face au monde perdu mais aussi une exclamation de joie devant les nouvelles possibilités qui s’offrent à nous. Notre époque est, en même temps, effrayante et merveilleuse. Elle est celle des extrêmes devant les mondes possibles. Elle est celle de l’incertitude aussi.  L’avenir précise déjà certains de ses contours, mais il n’est pas écrit. Etre humain était autrefois un fait et une contrainte. Demain, être humain sera un choix. Ce sont les termes d’un nouveau savoir-vivre, au sens plein du terme, dont il faut jeter les bases.
Au XXIe siècle, il faudra se battre pour préserver la culture, retrouver l’art de la conversation et l’éloquence, vivre dans la présence sans cesse évoquée des grandes œuvres humaines et des grands créateurs. Nous devrons cultiver aussi avec soin nos relations sociales, préserver des moments de convivialité et de contacts réels dont mille outils nous détourneront. C’est à ce prix que nous resterons non seulement des citoyens éclairés, mais surtout des êtres humains.
L’enjeu du siècle qui commence n’est ni la technologie ni le développement économique. Il est de réinventer la place de l’homme dans le monde.

Face à l’omniprésente automatisation et au pouvoir démiurgique conféré par la technologie, nous allons devoir concevoir un art de vivre original. Il sera fondé sur une conception renouvelée de ce qu’être humain veut dire. Entre la réponse conservatrice de refus absolu des nouvelles technologies et le « transhumanisme » béat, il y a urgence à élaborer une approche de la modernité qui fasse droit au progrès tout en préservant ce qui fait notre humanité.


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